Show must go on

Le premier hommage est rendu, le 11 juin 2001, par les artistes de la soirée « Autour du blues » organisée par le Club Med World (Paris) où Carole devait se produire en compagnie des meilleurs musiciens français (Luc Bertin, Denys Lable, Claude Engel, Manu Galvin, Patrick Verbecke, Chris Lancry, Basile Leroux, Gérard Bikialo, Michel Haumont, Paul Personne), d’invités (Francis Cabrel, Lââm, Zazie) et de ses amis Jean-Jacques Goldman et Michaël Jones. On imagine leurs émotions lors de leur interprétation du titre « Dust my blues » qu’ils partageaient souvent avec Carole.

Puisque tu pars

Quelques jours plus tard, le 18 juin 2001, c’est l’heure des adieux autour d’une cérémonie religieuse célébrée par le Père Lambret en l'Eglise Notre-Dame de Clignancourt. Au cimetière de Montmartre (Paris), un dernier hommage en chansons gospel et blues, lui est rendu en présence de sa famille ainsi que de nombreux collaborateurs (Erick Benzi, Jean-Jacques et Robert Goldman, Michaël Jones, Pingouin, Jacques Veneruso, …) et artistes (Didier Barbelivien, Maxime Leforestier, Mimi Mathy, Liane Foly, Maurane, Hélène Segara,…). Sans oublier le public.

Juste après…

Quelques mois après la sortie de l’album « Chansons pour les pieds » (2001) de Jean-Jacques Goldman, c’est le moment de partir en tournée avec Michaël Jones et ses musiciens (Christophe Deschamps, Jacky Mascarel, Claude Leperon, Christophe Nègre) l’accompagnant de longue date.

Cette équipe ayant eu Carole Fredericks comme compagnon de route, ils semblaient évident de lui rendre hommage sur scène. Subtilement entre deux titres intimistes (« Je voudrais vous revoir » et « En passant »), c’est sur « Juste après » que Carole intervient avec une reprise d’une de ses improvisations sur ce titre lors de la tournée « Rouge ».

Le luxueux programme de la tournée en témoigne avec ces quelques lignes signées Jean-Jacques Goldman. « C’est sur scène que j’ai vu Carole la première fois. Sur scène que je je l’ai rencontrée. C’est sur scène que nous avions rendez-vous, pour jouer du blues, à son retour du Sénégal… Il nous faut apprendre la scène sans elle. Il nous faut apprendre la vie sans elle ».

Les remerciements du CD live de cette même tournée se finissent par « Carole était là ».

Un dernier blues pour toi

2004 voit la publication de deux chansons hommage à Carole Fredericks. Signe commun, l’auteur-compositeur Jacques Veneruso.

Michaël Jones ouvre son album solo « Prises et Reprises » avec le titre « Un dernier blues pour toi » et Lââm accueille « Ce qui nous manque de toi » sur son album « Être libre » qu’elle chante en compagnie de Jean-Jacques Goldman, Michaël Jones et Jacques Veneruso (on retrouve aussi Erick Benzi à la réalisation et Gildas Arzel aux guitares).

Carole Fredericks Foundation

Créée depuis août 2006 et dirigé par Connie Fredericks Malone, la Carole Fredericks Foundation est une organisation à but non lucratif. Ses missions sont éducatives et charitables.

L'une des actions permanentes de la Fondation est de promouvoir des supports pédagogiques pour les enseignants de langue française. Les supports se basent sur les chansons et clips des albums de Carole Fredericks et ceux du trio Fredericks Goldman Jones, en proposant des présentations motivantes quelque soit le niveau ou le style d'apprentissage.

Par le biais de la Fondation, la famille de Carole Fredericks exprime ses remerciements au public français qui a toujours porté leur sœur dans son cœur.

Blues in Our Blood

Du 15 février au 9 novembre 2008, la ville natale (Springfield – Massachusetts) de Carole Fredericks et de son grand frère Taj Mahal a consacrée une exposition retraçant leur évolution artistique et musicale.

Montreuil

Depuis 2008, une rue de la ville de Montreuil (département de Seine-Saint-Denis, France) porte le nom de Carole Fredericks.

Le Petit Arthur

Carole Fredericks a participé à deux albums concepts d'Alan Simon.

Dans le livret de la réédition de 2009, Alan Simon écrivait : « Ce conte musical est dédié fraternellement à cette chère Carole Fredericks. Sa générosité et sa voix lumineuse incarnait avec justesse la "Mémoire du Coeur". »

Sur le site internet www.lepetitarthur.com, Alan Simon nous fait partager une anecdote : « (…) Effectivement ce sont les mots de cette chère "Mémoire du cœur" brillamment interprétée par Carole Fredericks. Elle me confiait "J'aime tant les contes pour enfants, je me sens revivre" et je lui écrivais "C'est trop embarrassant les sentiments, il faut prendre le temps et savoir écouter..."»

CD Best Of

Legacy Recordings publie le 7 novembre 2011, un album « Best Of » reprenant les principaux succès de Carole Fredericks, en accord avec sa famille. Le livret contient notamment quelques mots « hommage » écrits par son grand frère Taj Mahal et Jean-Jacques Goldman.

Taj Mahal : « Welcome to a fabulous celebration ! What you hold in your hand is the love, the voice, the music of my baby sister Carole Denise Fredericks ! Many people did not know she and I were siblings. You would know if you were close to our family ! Also we were raised to establish ourselves on our own merit ! Carole did this extremly well ! To her "Famille Française" I'am eternally grateful ! You took great and loving care of my sister. I saw this with my own eyes on the many visits I made to Europe and times we were together on tour ! I am thrilled to see this amazing compilation and the on-going interest in Carole's music ! I had and have all respect for my sister as an artiste. When you hear this music you will fall in love all over again and realize why you fell in love the first time only now this time is better ! Enjoy Carole ! "Tous les jours ce n'est pas la même chose" »

Jean-Jacques Goldman : « En écoutant ces chansons, 10 ans après, ça disparation, je suis frappé par l'omniprésence du blues. J'avais oublié à quel point elle était bluesy sur chaque note alors qu'elle était joie, rires, bonheur à chaque seconde. Du blues dans l'âme et dans la voix, du bleu dans la vie… C'est peut-être ce qui la décrit le mieux. Ce qui la rendait unique. »

C'est un hommage à son talent artistique, la virtuosité de sa voix. Ilustrant la tessiture vocale étendue de Carole, la fluidité avec laquelle elle voyage d’un style musical à un autre et l’aisance avec laquelle ses émotions se traduisent en deux voire trois langues.

Plaque commémorative en l'honneur de Carole Fredericks

Mercredi 27 juin 2012 à 17h30, avait lieu la cérémonie pour dévoiler la plaque commémorative en hommage à Carole Fredericks, chanteuse mais aussi habitante du 18e arrondissement de Paris.

C'est d'ailleurs son député-maire Daniel Vaillant qui a prononcé le premier discours avant de laisser la parole à ses proches : Taj Mahal, son frère puis Connie Fredericks-Malone, sa sœur. Le tout sous la direction de Timothy Ramier Esq, maître de cérémonie. Puis vint le moment de dévoiler la plaque installée sur le mur du dernier appartement où a vécu Carole, avec Connie et Taj. Un grand moment d'émotion.

Parmi la foule qui avait répondu présent, il y avait de nombreuses choristes qui avaient partagé la vie professionnelle de Carole (Yvonne Jones, Joëlle Esso, Joniece Jamison, Maria Popkiewicz), ses voisins et quelques fans (Maxime Authier, Angélique Le Goupil, Audrey Arnaut-Lacombe, Joanna Shore, Marianne Cassinni Chambouvet et votre serviteur).